C’est le 27 Février 2020, à l’Hôtel Oumnia Puerto de Tanger, au Maroc, que s’est clôturé avec succès, la seconde session de l’Académie Panafricaine pour la Coopération Interrégionale (APACI). Il s’agit d’une session de formation de haut niveau initiée par le CAFRAD, en partenariat avec le cabinet BJ International Consulting. Cette initiative a pour ambition de proposer puis d’offrir aux Gouvernements ou administrations des pays d’Afrique des sessions de formation de qualité, dans le but de favoriser les transformations de nature à accélérer le progrès de notre  continent.

Dans son de clôture, le Directeur Général du CAFRAD, M. Stéphane MONNEY MOUANDJO, a résumé les différents axes de la formation. Il entre autre rappelé les différents axes de la session allant de la théorie de l’Etat et la problématique de la gouvernance dans son acception actuelle, avec ses différentes déclinaisons.

Aussi, a-t-il mis un accent, sur la théorie de la Gouvernance Publique Responsable, dont le CAFRAD tient la paternité.  Il a, par ailleurs, insisté, sur les étapes de la construction de l’Etat en Afrique, avec les dynamiques actuelles et notamment celles liées à la fabrique de la décision publique dans l’espace africain d’une manière générale, avec, quelquefois, les variables, liées à certains déterminants culturels et religieux qui, à certains égards, en donnent une certaine tonalité voire certaines tendances.

 Enfin, le Directeur Général du CAFRAD, a rappelé, l’une des problématiques de notre temps à savoir : la question de la sécurité et de la défense, dont il fallait souligner l’importance au cours de cette session.

Le Directeur Général a achevé son propos en indiquant : « Nous considérons, au CAFRAD, qu’il n’y a pas de séparation entre l’Afrique et le monde. C’est d’ailleurs ce que nous traduisons dans notre approche de la Gouvernance Publique Responsable. En effet de notre point de vue consiste à dire qu’il n’y a pas de césure objective entre l’Afrique et ce qu’il est convenu d’appeler ‘’le monde’’ l’Afrique fait partie du monde, et l’Afrique est le monde ».

 

Si le Directeur Général reconnait quelques particularités à l’Afrique, il soutient, tout de même,  que la particularité de cette formation, réside en même temps, dans la nécessité d’apporter, cette autre grille de lecture, aux décideurs d’Afrique, dont les structures de la pensée et de l’action, sont parfois déterminées par des références pas toujours fondées sur la réalité des leurs environnements immédiats. Il semble donc important, du point de vue du Directeur Général du CAFRAD, qu’un ensemble d’inspirations de réformes passe par le filtre  d’opérations de recadrage et d’éclairages, en vue de construction des ordres juridiques adaptés aux sociétés africaines  et de la consolidation et la modernisation des structures sociales tout comme celle de la construction des structures économiques viables et adaptées

Il n’est donc pas question pour nous africains de rester en marge de la compréhension de rapports qui s’opèrent à travers le monde. Il nous semble nécessaire que les africains comprennent les dynamiques qui se déploient dans la sphère internationale, les ressorts de la pensée qui les gouvernent et les finalités variées vers lesquelles elles s’orientent, de sorte qu’ils puissent soit les épouser soit les adapter voire en inspirer une certaines part d’elles pour bien traduire l’idée que l’Afrique ne peut pas et ne peut plus durablement n’être considérée dans cet espace-monde que comme une variable d’ajustement ou une variable aléatoire, mais qu’elle  en deviennent définitivement un des acteurs majeurs de ce système.

 

           Le Directeur a tout de même tenu à préciser dans son propos de fin que la particularité du continent africain ne réside point, dans le rejet de l’autre, mais l’histoire a bien souvent montré qu’elle  s’est souvent matérialisée par la rencontre et l’accueil de l’autre ainsi que dans la construction d’un monde ouvert aux autres parfois contre lui-même ; l’Afrique avec les autres croit à un monde dans lequel les valeurs se veulent effectivement et davantage partagées, non pas diluées les unes dans les autres mais partagées dans l’effort constant de reconnaissance mutuelle.

 

 « L’Afrique considère que les rapports internationaux peuvent aussi se faire dans l’association et la reconnaissance de l’autre d’abord …C’est à cela là que le CAFRAD souhaite que l’Académie serve : construire une transformation positive et méliorative de notre continent. » a conclu M. MONNEY MOUANDJO.

 

            La cérémonie de clôture s’est poursuivie avec la remise des Certificats d’Aptitude en Administration des Affaires Africaines et Internationales, par le Directeur Général du CAFRAD qu’accompagnait pour la circonstance, la Directrice générale de BJ International Consulting Mme Juliette Borsenberger, en présence du Docteur Ismaël, et des participants et autres auditeurs de cette session de l’Académie

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